🗳️ Élection présidentielle et référendum en Moldavie, 20 octobre et 3 novembre – Analyses Géopolitiques & Intelligence Economique

Élection présidentielle et référendum pour l’adhésion à l’UE. Ces élections ont un caractère stratégique puisque nous avons 2 conflits postsoviétiques “gelés” avec la Transnistrie et la région de la Gagaouzi (sud de la Moldavie avec une gouverneure pro-russe depuis 2023), et le “danger” d’Odessa : si cette ville d’Ukraine tombe, quid de la Transnistrie ?
La Moldavie est en pourparlers d’adhésion avec l’UE. Maia Sandu, l’actuelle présidente sera-t-elle confirmée ?

Automne 2024

Les élections présidentielles moldaves des 20 octobre et 3 novembre 2024, couplées à un référendum sur l’inscription de l’objectif d’adhésion à l’Union européenne (UE) dans la Constitution, ont été marquées par des résultats serrés et des tensions géopolitiques significatives.

Réélection de Maia Sandu :

Maia Sandu, présidente sortante et figure pro-européenne, a été réélue avec 55,33 % des voix au second tour, devançant son adversaire pro-russe, Alexandr Stoianoglo, qui a obtenu 45 % des suffrages.

Cette victoire a été largement attribuée à la mobilisation de la diaspora moldave résidant dans l’UE, ainsi qu’à un électorat jeune et urbain.

Référendum sur l’adhésion à l’UE :

Le référendum visant à inscrire l’objectif d’adhésion à l’UE dans la Constitution a été approuvé de justesse, avec 50,46 % des voix en faveur, soit une marge de seulement 13 596 voix.

Ce résultat reflète une division notable au sein de la population moldave concernant l’orientation géopolitique du pays.

Ingérences et tensions géopolitiques :

La campagne électorale a été entachée par des accusations d’ingérences russes, notamment des tentatives de désinformation et de corruption visant à influencer le vote en faveur des candidats pro-russes.

Maia Sandu a dénoncé ces ingérences, soulignant les défis auxquels la Moldavie est confrontée dans sa quête d’intégration européenne.

Analyse et perspectives :

La réélection de Maia Sandu et l’approbation du référendum, bien que serrées, indiquent une volonté majoritaire de poursuivre le rapprochement avec l’UE.

Cependant, la faible marge de victoire souligne les divisions internes et la nécessité pour le gouvernement de renforcer le consensus national autour de cette orientation stratégique.

Les défis à venir incluent la gestion des pressions externes, notamment de la Russie, et la mise en œuvre de réformes structurelles pour aligner davantage le pays sur les standards européens.

La situation en Moldavie illustre la complexité des dynamiques géopolitiques dans les pays post-soviétiques, où les influences russes et européennes s’affrontent, impactant directement les processus démocratiques et les choix stratégiques des nations concernées.

Sources :