🗳️ 6 juin : Pays-Bas
🗳️ 7 juin : Irlande et République Tchèque
🗳️ 8 juin : Territoires d’outre-mer
et Français de l’étranger du
continent américain,
Lettonie, Slovaquie et Malte
🗳️ 9 juin : France, Wallis-et-Futuna,
Nouvelle Calédonie, La Réunion, Mayotte et
Français de l’étranger en dehors du
continent américain et l’Allemagne,
la Belgique, la Bulgarie, la Croatie,
Chypre, le Danemark, l’Espagne,
l’Estonie, la Finlande, la Grèce,
la Hongrie, l’Italie, la Lituanie,
le Luxembourg, la Pologne, le Portugal,
la Roumanie, la Slovénie et la Suède.
Retrouver le composition du parlement :
Analyses
Les élections européennes qui se sont tenues du 6 au 9 juin 2024 ont révélé des dynamiques politiques contrastées au sein de l’Union européenne (UE), mettant en lumière des disparités significatives entre les États membres et soulevant des questions sur la cohésion politique de l’Union.
Résultats électoraux et tendances politiques
Les résultats ont montré une progression notable des partis de droite et d’extrême droite dans plusieurs pays d’Europe occidentale. En France, le Rassemblement national (RN) a réalisé une performance historique, obtenant près de 40 % des voix cumulées avec d’autres formations de droite radicale. En Italie, Fratelli d’Italia est arrivé en tête, consolidant la position de la présidente du Conseil, Giorgia Meloni. En Allemagne, l’Alternative für Deutschland (AfD) a réalisé une percée significative, notamment dans les Länder de l’Est, avec 40 % des voix en Saxe. En Autriche, le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ) a également pris la tête du scrutin.
À l’inverse, dans les pays d’Europe centrale et orientale, une tendance opposée a été observée. En Pologne, la coalition de centre-droit dirigée par le Premier ministre Donald Tusk a devancé le parti Droit et justice (PiS). En Slovaquie, le parti progressiste a surpassé le parti du Premier ministre Robert Fico. En Hongrie, bien que le Fidesz de Viktor Orbán reste dominant, il a perdu du terrain face à une nouvelle formation d’opposition. En Roumanie, une coalition de sociaux-démocrates et de libéraux a largement battu le parti d’extrême droite, qui n’a recueilli que 15 % des voix.
Disparités et manque de cohésion au sein de l’UE
Ces résultats illustrent une fragmentation politique croissante au sein de l’UE, avec des orientations idéologiques divergentes entre l’Est et l’Ouest. Cette polarisation complique la formation de majorités stables au Parlement européen et entrave l’élaboration de politiques communes. La montée des partis eurosceptiques et nationalistes dans certains pays contraste avec le renforcement des forces pro-européennes dans d’autres, accentuant le manque de cohésion politique au sein de l’Union.
Conséquences géopolitiques
Cette fragmentation interne affaiblit la position de l’UE sur la scène internationale. Les divergences sur des questions clés telles que la politique migratoire, la défense commune ou les relations avec des puissances extérieures, notamment la Russie et la Chine, limitent la capacité de l’Union à agir de manière unifiée et efficace. Par ailleurs, la progression des partis d’extrême droite, souvent critiques à l’égard des institutions européennes, pourrait freiner les initiatives visant à approfondir l’intégration européenne.
Perspectives d’avenir
Face à ces défis, l’UE devra redoubler d’efforts pour renforcer sa cohésion interne. Cela pourrait passer par une réévaluation des mécanismes de prise de décision, une meilleure prise en compte des spécificités nationales et une communication accrue sur les bénéfices de l’Union pour ses citoyens. Sans une réponse adaptée, le risque est grand de voir s’accentuer les divisions internes, compromettant ainsi la capacité de l’UE à relever les défis globaux auxquels elle est confrontée.
Sources :