Élections législatives de l’Espagne, 12 Mai 2024 – Analyses Géopolitiques & Intelligence Economique

Élections législatives en Catalogne, avec un net recul des partis indépendantistes traditionnels et victoire du PSOE, parti socialiste ce qui pourrait avoir des conséquences sur les équilibres de la prochaine majorité au Parlement.

En effet, les élections régionales anticipées du 12 mai 2024 en Catalogne ont marqué un tournant significatif dans le paysage politique de la région. Le Parti des socialistes de Catalogne (PSC), dirigé par Salvador Illa, a remporté une victoire historique en obtenant 28 % des voix et 42 sièges sur les 135 que compte le Parlement catalan, soit une progression de neuf sièges par rapport au scrutin précédent.

Cette avancée des socialistes s’est accompagnée d’un net recul des partis indépendantistes traditionnels. La Gauche républicaine de Catalogne (ERC) a subi une baisse notable, passant de 33 à 20 sièges, tandis que Junts per Catalunya (Junts), bien que progressant légèrement de 32 à 35 sièges, n’a pas compensé la perte globale du camp indépendantiste. Pour la première fois depuis 2012, les formations séparatistes n’ont pas atteint la majorité absolue, cumulant seulement 59 sièges, en deçà des 68 nécessaires.

Par ailleurs, le Parti populaire (PP) a réalisé une percée significative, augmentant sa représentation de 3 à 15 sièges, capitalisant sur l’effondrement de Ciudadanos. Le parti d’extrême droite Vox a maintenu sa position avec 11 sièges, tandis que la nouvelle formation d’extrême droite, Aliança.cat, a fait son entrée au Parlement avec 2 sièges.

La participation électorale a été historiquement basse, avec un taux de 55 %, reflétant une certaine lassitude de l’électorat, notamment parmi les partisans de l’indépendance, déçus par les échecs des tentatives sécessionnistes passées.

Ces résultats modifient les équilibres politiques en Catalogne, rendant la formation d’un gouvernement régional complexe. Les socialistes, bien qu’arrivés en tête, devront négocier des alliances pour gouverner, tandis que les partis indépendantistes, malgré leur recul, pourraient tenter de former une coalition minoritaire.

Cette évolution pourrait également influencer la politique nationale espagnole, en renforçant la position du Premier ministre Pedro Sánchez, dont la stratégie de dialogue avec les indépendantistes semble avoir porté ses fruits, affaiblissant le mouvement sécessionniste et favorisant une approche plus conciliatrice.

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