J’aime à relire « Les Cavaliers » de Kessel. Écrit dans les années 50 et publié en 1967, ce livre nous fait découvrir l’Afghanistan du roi Zaher Chaha….
Ce dimanche 15 août 2021, en démarrant ma séance de sport, une notification sur mon téléphone m’interpelle. Jalalabad est tombée. Kaboul n’est pas loin. Lundi, mardi ? Une heure plus tard de nouvelles notifications annoncent que des talibans sont entrés dans Kaboul.
L’Histoire bégaie, parce que les hommes n’ont pas de mémoire ou ne veulent pas s’en servir. De fait, l’avancée de ces insurgés à surpris tout le monde, ou presque…
A l’annonce de la chute de Mazer-e Charif, mon fils m’avoue se souvenir de ce soir de juin, où une chroniqueuse de LCI, suivant les prédictions générales, prévoyait une arrivée des talibans pour septembre ou octobre. Il se souvenait de la moue que j’avais faite à l’écoute de ces propos. « Tu n’y crois pas ? » m’avait-il demandé ? La question n’est pas d’y croire ou pas, la question est d’analyser une situation avec les informations à disposition. Or les informations que j’avais pu lire dans la presse anglo-saxonne, américaine, européenne, me laissaient à penser qu’à la première occasion, les talibans prendraient l’offensive. Nous oublions nos classiques. Sun Tzu est l’un d’eux. « Connais ton ennemis et cent batailles tu gagneras ». Aussi, lui avais-je répondu que je ne serai pas étonnée de les voir déferler sur Kaboul à la mi-août. Je ne suis ni « madame Irma », ni « madame soleil », mais s’affranchir des vérités toutes crues et réfléchir permet d’avoir une autre vision. Comme par exemple, utiliser la géographie de l’Afghanistan : pourquoi attendre l’automne, quand on peut profiter des jours les plus long… ou tout simplement avoir appris de ses ennemis ?
Cette réflexion dominicale me laisse à penser que les occidentaux et les américains en particuliers ont, encore, oubliés d’apprendre de leurs erreurs. Les talibans, semblent, eux avoir appris de leur défaite de 2001 ….