En écrivant les quelques lignes hier, 18 août, je n’avais pas encore eu connaissance des discussions très animées au parlement britannique[1]. Celles-ci portaient essentiellement sur la situation de dépendance du Royaume-Uni vis-à-vis des Etats-Unis en matière de politique étrangère, au point de faire dire à Tobias Ellwood, député conservateur, « Où est décidée notre politique étrangère ? Ici ou à Washington ?».
Il n’aura pas fallu beaucoup plus de 48 heures pour que certaines nations prennent conscience de leur état de dépendance vis-à-vis d’un pays tiers. L’Histoire et la réalité sont têtues.
Nous le savions, depuis la fin de la Guerre Froide, nous avions navigué dans une succession de périodes de transition. Bipolarité, unipolarité, multipolarité ….
Ne sommes-nous pas rentrés dans une nouvelle phase, d’un modèle type uni-multipolarité où chaque Etat devra apprendre à développer sa propre souveraineté stratégique au sein d’une communauté politique et non plus se reposer sur un seul acteur ?
L’exemple de la Grande-Bretagne est flagrant. En voulant prendre leur indépendance de l’Union Européenne et s’affranchir des règles communautaires, les Anglais ne se sont-ils pas retrouvés comme prisonniers dans leurs relations avec Washington, et de facto, en partis isolés sur la scène internationale ?
Il en est ainsi du Royaume-Uni. Combien d’autres Etats suivront ?
[1] “Afghanistan : le Royaume-Uni se découvre trop dépendant des Etats-Unis.” Le Monde.fr, 18 Aug. 2021, https://www.lemonde.fr/international/article/2021/08/18/afghanistan-le-royaume-uni-se-decouvre-trop-dependant-des-etats-unis_6091772_3210.html.