Les élections présidentielles anticipées en Azerbaïdjan, qui se sont tenues le 7 février 2024, ont vu le président Ilham Aliyev réélu pour un cinquième mandat avec environ 92 à 94 % des voix.
L’élection a été vivement critiquée par les observateurs internationaux pour son manque de compétitivité et d’intégrité démocratique. Les partis d’opposition ont boycotté l’élection, invoquant la nature antidémocratique du processus, et plusieurs candidats de l’opposition ont été empêchés de se présenter ou ont été confrontés à des obstacles importants, notamment des restrictions sur les médias et des pressions sur la société civile.
Les organismes de surveillance internationaux tels que Freedom House et Reporters sans frontières ont souligné la répression des médias indépendants et la détention de journalistes avant le vote. Les lois restrictives sur les médias et la politique adoptées par l’Azerbaïdjan ces dernières années ont été condamnées pour avoir encore plus étouffé la liberté d’expression et le pluralisme.
Malgré ces inquiétudes, l’administration d’Aliyev s’est positionnée comme une puissance régionale clé, en particulier après la victoire militaire de l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh en 2020 et son offensive ultérieure en 2023, qui ont remodelé le paysage géopolitique du Caucase du Sud.
L’importance stratégique de l’Azerbaïdjan pour l’Europe, notamment en tant que fournisseur de gaz, a également permis au pays de conserver une position favorable auprès de certains partenaires internationaux, même si le recul démocratique continue de susciter des inquiétudes. Le maintien au pouvoir d’Aliyev renforce l’emprise de la famille régnante, certains spéculant sur les futurs plans de succession impliquant son épouse, Mehriban Aliyeva, qui occupe le poste de vice-présidente du pays.
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