Halla Tomasdottir est élue président face à Katrin Jakobsdottir. C’est la deuxième fois que les Islandais élisent une femme à la présidence. Si la fonction reste honorifique, elle est néanmoins dotée
d’un droit de veto sur les textes parlementaires.
Analyses
L’élection présidentielle islandaise du 1ᵉʳ juin 2024 a marqué l’accession de Halla Tómasdóttir à la présidence, faisant d’elle la deuxième femme à occuper cette fonction en Islande, après Vigdís Finnbogadóttir élue en 1980.
Résultats du scrutin :
- Halla Tómasdóttir (indépendante) : 34,15 % des voix
- Katrín Jakobsdóttir (Mouvement des verts et de gauche) : 25,19 % des voix
- Halla Hrund Logadóttir (indépendante) : 15,68 % des voix
- Jón Gnarr (Parti de l’indépendance) : 10,09 % des voix
- Baldur Þórhallsson (indépendant) : 8,41 % des voix
- Arnar Þór Jónsson (Parti du progrès) : 5,08 % des voix
La participation électorale a été notable, avec un taux de 80,78 %, témoignant de l’engagement des citoyens islandais dans ce processus démocratique.
Contexte et enjeux :
Le président sortant, Guðni Th. Jóhannesson, ayant décidé de ne pas briguer un troisième mandat, l’élection a attiré un nombre record de douze candidats, reflétant un paysage politique dynamique.
Halla Tómasdóttir, femme d’affaires de 55 ans et ancienne candidate à la présidentielle de 2016, a centré sa campagne sur des thèmes tels que le développement du tourisme, l’impact des réseaux sociaux sur les jeunes et le rôle de l’intelligence artificielle.
Sa principale adversaire, Katrín Jakobsdóttir, ancienne Première ministre, avait démissionné de son poste en avril 2024 pour se présenter à l’élection présidentielle.
Fonction présidentielle en Islande :
Bien que le rôle du président en Islande soit principalement honorifique, il comporte des prérogatives importantes, notamment le droit de veto sur les lois adoptées par le Parlement, pouvant conduire à des référendums, et la nomination du Premier ministre.
Perspectives :
L’élection de Halla Tómasdóttir est perçue comme une volonté des électeurs de voir une figure indépendante et issue du secteur privé apporter une nouvelle perspective à la présidence. Sa victoire souligne également l’importance accordée par les Islandais à des questions contemporaines telles que l’innovation technologique et le bien-être social.
En conclusion, cette élection reflète une évolution significative dans la politique islandaise, avec une ouverture accrue à des profils diversifiés et une attention particulière aux défis modernes auxquels la société est confrontée.
Sources :