N’en déplaise à une certaine intelligentsia, l’intervention de Joe Biden le lundi 16 aout 2021 a eut le mérite d’être claire. Les intérêts vitaux américains « first ». Est-ce une réelle surprise ?
Au-delà de l’insistant discours du président américain, se détache une question cruciale pour l’avenir : quel type d’ingérence la communauté internationale va-t-elle mettre en place quand un pays « tombera » dans une dictature ou un conflit quel qu’en soit la nature ?
Que vont devenir ces notions telles que « peace-making » ou « nation-building » qui justifiaient l’intervention d’un pays tiers ou d’une coalition internationale via l’ONU ou non ?
En Afghanistan, l’Occident a essayé avec ses outils, sans vraiment se tourner vers le peuple lui-même, mais en confiant les « cordons de la bourse » à des représentants somme toute douteux. Le même phénomène se pose dans d’autre régions, comme au Sahel.
La question pourrait-être : comment mobiliser un peuple usé par des décennies de guerres pour lui « imposer » un modèle occidental ?
Mais n’allons-nous pas « simplement » changer de logiciel : défendre nos propres intérêts vitaux et mettre en place des arrangements entre alliés ?
Plus que jamais, il me semble que l’Union Européenne doit rapidement réfléchir à sa défense et convaincre les pays atlantistes de se poser les bonnes questions quant à leur(s) avenir(s) avec les Etats-Unis. Contrairement à ce que l’on pense, avec le genre humain, rien n’est impossible…