Comme tout à chacun qui lit la presse en ce lundi 16 août 2021 et suit les évènements en Afghanistan peut être interpellé par les premiers jugements des uns et des autres.
Comment peut-on « suggérer rejeter toute faute sur le peuple afghan »[1] , quand ce sont les dirigeants de tous bords et la communauté internationale qui depuis plus de 40 ans animent la vie politique de ce pays ?
Peut-on incomber à un peuple l’irresponsabilité de ses dirigeants, leur incompétence, leur goût immodéré pour la corruption, bref, leurs pusillanimités et leur lâcheté ?
Quand un peuple dispose d’un droit de vote au sein d’une démocratie, la question peut en effet se poser. Et encore… Mais lorsqu’il s’agit d’un pays abimé, laminé par 40 ans de conflits et de déchirures, peut-on raisonner en ces termes ?
Il me semble que le peuple afghan est avant tout victime des rivalités de pouvoirs des grandes puissances, d’hier et d’aujourd’hui, et ce depuis la guerre froide.
Ne perdons pas de vue que l’Afghanistan est cette région du « Grand Jeu » , ” The Great Game” cher à Rudyard Kipling, celle qui défait aussi des empires …
La suite peut être intéressante.
[1] “Afghanistan. La ‘trahison’ de Biden sera lourde de conséquences à l’international, prévient la presse américaine.” Courrier international, 16 Aug. 2021, https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/afghanistan-la-trahison-de-biden-sera-lourde-de-consequences-linternational-previent.
